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Qui sommes nous
Qui sommes nousL'Organisation internationale pour les migrations (OIM) fait partie du système des Nations Unies et est la première organisation intergouvernementale à promouvoir depuis 1951 une migration humaine et ordonnée qui profite à tous, composée de 175 Etats membres et présente dans plus de 100 pays. L'OIM est présent au Tchad depuis 2009.
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OIM Global
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Notre travail
Notre travailEn tant que principale organisation intergouvernementale qui promeut depuis 1951 une migration humaine et ordonnée, l'OIM joue un rôle clé pour soutenir la réalisation du Programme 2030 à travers différents domaines d'intervention qui relient à la fois l'aide humanitaire et le développement durable. L'OIM Tchad se concentre sur la réinstallation et les mouvements, la protection et l'aide aux migrants vulnérables, et la gestion de l'immigration et des frontières.
Ce que nous faisons
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Massagada – Nima dormait lorsque la catastrophe a frappé à sa porte il y a sept mois.
« Nous nous sommes réveillés les pieds dans l’eau et nous avons dû tout quitter si rapidement », se souvient-elle de cette nuit fatidique où les eaux du lac Tchad ont inondé sa maison à Tchoukoukapi, un petit village situé sur les rives de l'un des plus grands lacs d'Afrique.
Au milieu de la nuit, Nima a réveillé ses enfants, rassemblé quelques affaires et quitté sa maison pour se mettre à l'abri. Cette nuit-là, des champs entiers de cultures ont été détruits et tout le village a été inondé.
Après un long et dangereux périple à pied à travers de petits villages, Nima et sa famille sont arrivés à Massagada, un site spontané créé par des personnes déplacées par les inondations, qui allait devenir leur nouveau chez eux.
Ayant perdu sa maison, tout ce qu'elle voulait était un toit au-dessus de sa tête.
En 2022, le Tchad a connu l'une des pires inondations de son histoire récente. Un débordement des fleuves Logone et Chari, qui traversent la capitale N'Djamena et se jettent dans le lac Tchad, a détruit près de 500 000 hectares de champs agricoles à travers le pays, touchant plus d'un million de personnes, selon les Nations Unies.
Ces inondations record ont fait monter le niveau du lac Tchad, inondant de nombreuses îles du lac et détruisant plusieurs villages riverains, forçant des milliers de personnes à fuir pour se mettre à l'abri.
Cette même nuit, Alhadji et sa femme Hadje étaient également endormis lorsque la montée des eaux du lac les a arrachés à leur sommeil. Bien qu'ils soient habitués à la montée des eaux, ils n'étaient pas préparés à l'ampleur des inondations. « Nous ne pensions pas que nos maisons seraient englouties », déclare Alhadji en regardant les quelques objets qu'il a pu sauver.
« Nous avons fait monter nos plus jeunes enfants sur des ânes avec quelques-uns de nos biens les plus précieux et le reste d'entre nous avons marché, laissant tout derrière nous », ajoute-t-il.
Pour des familles comme celles de Nima et d'Alhadji, qui ont été déplacées et ont tout perdu, il est essentiel de trouver un abri.
« Perdre sa maison est une expérience dévastatrice ; c'est pourquoi l'hébergement des victimes de catastrophes et des personnes déplacées à l’intérieur de leur pays est une intervention humanitaire essentielle », explique Tamia Ngodji, experte en abris à l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) au Tchad.
A Massagada, l'OIM s'est associée au Service de l’UE à la protection civile et opérations d'aide humanitaire pour construire 400 abris afin de fournir une aide d'urgence aux victimes de l'inondation.
« Les abris offrent une sécurité personnelle et une protection, et aident à restaurer la dignité des communautés tout en leur donnant les moyens de devenir plus résilientes face aux chocs futurs », ajoute-t-elle.
Les abris sont constitués de murs de paille construits sur une structure en bois qui les rend résistants aux conditions météorologiques extrêmes tout en permettant la circulation de l'air. Conformément aux normes SPHERE, les abris sont suffisamment spacieux pour une famille et comprennent une séparation interne pour plus d'intimité et de confort.
Pour Nima, l'abri a changé sa vie. À leur arrivée à Massagada, elle et sa famille vivaient dans une tente de fortune faite de morceaux de bois sec recouverts de tissu et dépendaient de la compassion de leurs hôtes pour leur survie. « Les nattes et les couvertures que vous voyez ici nous ont été offertes par les habitants », dit-elle en montrant une pile de couvertures.
Mais aujourd'hui, elle vit dans une nouvelle maison et est optimiste pour l’avenir. « Avant, nous n'avions pas d'eau ni d'accès aux soins de santé, mais aujourd'hui, nous vivons près d'un puits et nous nous sentons en sécurité dans notre abri ».
Avec le soutien de la Direction générale pour la protection civile et opérations d'aide humanitaire européennes (ECHO) de l’UE, l'OIM a construit 650 abris d'urgence offrant une sécurité à plus de 3 470 personnes touchées par les inondations de l'année dernière au Tchad.