Anassa, la résilience face aux inondations à N'Djamena

Les stigmates des inondations de septembre 2024, marquent encore profondément la ville de Ndjamena au Tchad. Parmi les milliers de sinistrés, Anassa Zeni, 21 ans, veuve et mère de deux enfants.

Revenue au Tchad il y a deux ans après avoir fui les conflits en Centrafrique, Anassa était en processus de reconstruction de sa vie. Mais le 18 août dernier, sa maison, située dans le 9e arrondissement, est entièrement détruite par les eaux, emportant avec elles tous ses biens. 

"Dieu merci, nous sommes en vie", confie-t-elle, la voix empreinte d'une force tranquille.

Avec ses deux enfants, elle a trouvé refuge au centre d'accueil de Melizi à Farcha mis en place par le gouvernement du Tchad avec l’appui des plusieurs partenaires dont l’OIM.

"Nous avons de l'eau, des rations alimentaires, mais ce n'est pas suffisant", poursuit-elle. "Ma fille doit continuer l'école, mes enfants doivent manger et être habillés. J’ai dû vendre une partie des rations alimentaires pour qu'ils puissent continuer à aller à l'école." 

Enregistrée par la Commission Nationale d'Accueil de Réinsertion des Réfugiés et des Rapatriées du Tchad, avec l’appui technique de l'OIM lors des opérations de recensement visant à identifier les populations touchées par les inondations, Anassa espère que son histoire sera entendue.

"J'ai besoin d'aide pour reconstruire ma vie et celle de mes enfants. Je ne veux pas dépendre des aides pour toujours, mais je ne peux pas y arriver seule." 

L'histoire d'Anassa met en lumière les conséquences désastreuses des inondations au Tchad. Au-delà des pertes matérielles, ce sont des vies entières qui ont été bouleversées. Les autorités Tchadienne et les organisations humanitaires sont mobilisées pour apporter une aide d'urgence aux sinistrés, mais les besoins restent immenses. Il est essentiel de soutenir les efforts de reconstruction et de résilience de ces populations vulnérables.