Communiqué
Local

Une approche inclusive innovante vise à renforcer la cohésion communautaire au Tchad

Doba – Un important flux de réfugiés et de migrants de retour de République centrafricaine au Tchad accentue la pression sur les communautés d’accueil, provoquant souvent des conflits au sujet des moyens de subsistance limités.

Entre mars et juillet 2019, la Matrice de suivi des déplacements (DTM) de l’OIM a identifié 69 343 migrants de retour dans les provinces du Logone Oriental et du Moyen-Chari, au sud du Tchad.

Pour faire face à ce problème, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) au Tchad a mis en œuvre, en collaboration avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le projet intitulé Emergency Food and Livestock Crisis Reponse (PURCAE II) qui vise à accroître la cohésion sociale, la cohabitation pacifique et le dialogue intercommunautaire entre les réfugiés, les migrants de retour et les communautés d’accueil, à travers la création d’Equipes de mise en œuvre du projet (Project implementation team ou PIT en anglais).

Les PIT sont composées de sept à neuf hommes et femmes bénévoles issus de ces communautés, de réfugiés et de migrants de retour. Les membres d’équipe sont formés à la mise en œuvre de projets, à la mobilisation communautaire, à la gestion et à la résolution de conflits.

Une fois formées, les PIT travaillent au sein de leur communauté locale en organisant des groupes de discussion, des réunions communautaires et d’autres plateformes d’échange, afin d’identifier les atouts communautaires en matière d’agriculture et d’élevage qui nécessiteraient d’être restaurés et d’identifier les membres de la communauté qui pourraient bénéficier d’activités de travail contre rémunération.

Cette semaine, l’OIM a organisé la neuvième formation à la gestion et à la mise en œuvre du projet pour les membres de la communauté, qui a conduit à la création de la neuvième PIT dans les régions du Logone Oriental, du Mandoul et du Moyen-Chari, au sud du Tchad.

Grâce aux équipes de mise en œuvre du projet, l’OIM adopte un mécanisme innovant pour la stabilisation communautaire qui repose sur la participation des bénéficiaires du projet et des communautés d’accueil. Les membres de la communauté participent à l’élaboration et à la mise en œuvre d’activités d’aide humanitaire, ce qui leur permet de s’approprier ces activités, élément essentiel pour garantir la pérennité de l’aide.

« A travers ce projet, notre objectif est de renforcer la résilience des populations au sud du Tchad grâce à une approche innovante à la mise en œuvre de projets qui rassemble les bénéficiaires et les communautés d’accueil », a expliqué Moussa, chargé de projet à l’OIM au Tchad.

Le projet est centré sur des activités qui amélioreront la cohésion sociale et le dialogue entre les communautés, en améliorant le pouvoir d’achat des familles les plus vulnérables, en restaurant les atouts productifs pour renforcer la résilience et en augmentant les capacités de gestion des familles.

Depuis le début du projet, 71 personnes ont été formées et neuf PIT ont été créées dans les communautés de Kobiteye, Danamadja, Nagkasse, Beraba, Kemdere, Doyaba, Maigama, Dilingala and Silambi, au sud du Tchad. Des activités de travail contre rémunération ont été établies dans ces communautés. Dans les prochains mois, de nouvelles PIT seront formées et fonctionnelles dans les régions de Doba, Moissala, Sarh et Sido, en plus des prochaines rotations de travail contre rémunération.

Le projet de 18 mois, qui a été lancé début 2019, vise à aider plus de 24 100 bénéficiaires à travers des rotations de travail contre rémunération, des formations et des réhabilitations d’infrastructures, rendues possibles par le Groupe de la Banque mondiale.

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Pour plus d’informations, veuillez contacter Moussa Soro, OIM Tchad, msoro@iom.int ou rendez-vous sur www.rodakar.iom.int

 

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