N’Djamena, 14 novembre 2024 – L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Programme alimentaire mondial (PAM) au Tchad ont signé aujourd’hui un accord visant à renforcer la coordination de leurs interventions humanitaires grâce au partage de données biométriques. Cet accord permettra d’améliorer l’efficacité de l’assistance fournie aux populations les plus vulnérables du pays, en particulier celles déplacées internes par les conflits et les catastrophes naturelles. 

Grâce à ce partenariat, l’OIM et le PAM pourront croiser leurs bases de données biométriques, ce qui permettra d’identifier plus précisément les bénéficiaires des aides humanitaires, de réduire les risques de double comptage et d’optimiser l’allocation des ressources, d’assurer une meilleure compréhension des besoins des populations déplacées et une meilleure coordination entre les acteurs humanitaires. Cette approche novatrice s’inscrit dans le cadre d’une volonté commune de renforcer la coordination inter-agence et d’améliorer la qualité des services offerts aux populations vulnérables.  

« Le partage des données entre l’OIM et le PAM marque une étape importante dans notre engagement à améliorer la réponse humanitaire au Tchad », a déclarée Aminta Dicko Cheffe des Programmes de l’OIM au Tchad. « En combinant les efforts et les données, nous pouvons mieux cibler les populations les plus vulnérables et assurer une assistance plus efficace et durable aux personnes déplacées Internes. » 

« Ce partenariat est une opportunité unique de renforcer notre capacité à répondre aux besoins alimentaires des populations déplacées », a déclaré Sarah Gordon-Gibson, Représentante pays du PAM au Tchad. « En croisant nos données, nous pouvons mieux comprendre les dynamiques de déplacement et adapter nos interventions en conséquence. » 

Le Tchad est touché par des déplacements de population internes et externes continus, principalement en raison des conflits et de l'insécurité dans la région, ainsi que de l'incidence croissante de la violence intercommunautaire. Avec plus de 450 000 nouvelles arrivées en 2023 en provenance du Soudan, le Tchad accueille plus de 1 000 000 de réfugiés, soit le plus grand nombre de pays d'Afrique de l'Ouest et centrale, dont la plupart viennent du Soudan (75,3 %), de la République centrafricaine (17,8 %), du Cameroun (3,7 %), du Nigeria (3,0 %) et d'autres pays (0,20 %).   

En juin 2024, le nombre de personnes déplacées à l'intérieur du Tchad attend 220 610. 

*** 

Pour plus d’information, veuillez contacter : 

A Dakar: Joëlle Furrer, jfurrer@iom.int   

Au Tchad: -  Christina Van Hooreweghe, cvanhooreweg@iom.int

                  -   Sylvain Barral, sylvain.barral@wfp.org