Histoire
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  • Freddy ALNODJI MALO | Digital Communiations Assistant

Adam Abbo Hamad est le chef d’un des villages hôtes autour de la communauté de Tongori, province du Ouaddaï, qui accueille plus de 13,000 retournés tchadiens ayant fui le conflit au Soudan. Suite à une série d’incendies ayant affecté Tongori en mars-avril 2024, il a participé à la stabilisation et au renforcement de la cohésion sociale entre retournés et communautés hôtes. Il participe aussi à l’activité de partage de savoir-faire organisée par l’OIM pour appuyer les moyens de subsistance des communautés et promouvoir le vivre ensemble.

Adam Abbo Hamad Chef de village de Barkoutata 1 près de Tongori.

Concernant la cohabitation pacifique, lorsque les incendies (en mars 2024) ont débuté à Tongori, nous, les chefs de villages, nous nous sommes retrouvés pour dire que si nous laissons les retournés seuls pour gérer cela, ça sera difficile. Alors, on a réuni tous les chefs des 10 villages hôtes et ensemble avec les chefs de blocs du site, nous avons cherché des solutions. (...). Depuis lors, il n’y a plus eu d’incendies. Des sensibilisations sur la cohésion sociale, la gestion des conflits au point d’eau ont été faites dans les 10 villages hôtes pour instaurer un climat de paix et promouvoir le vivre ensemble.

La cohésion sociale pour moi, c’est que nous sommes tous des frères et sœurs et qu’en tant que Tchadiens, s’il y a des conflits entre nous, c’est mieux que nous nous retrouvions pour les régler à l’amiable. Les gens qui ont eu peur des incendies et se sont réfugiés a Adré, il leur a été demandé de rentrer, car il y a désormais une bonne symbiose entre les deux communautés et il n’y a plus d’incendies.

Adam en pleine séance de fabrication au centre Communautaire du site de retournés de Tongori.

Dans le sens de continuer à resserrer les liens entre les deux communautés, l’équipe de protection de l’OIM est venue vers moi pour savoir ce que je peux contribuer au partage de savoir dans le centre communautaire du site. Vu que je suis un artisan du cuir et que je peux fabriquer des sacs, des portefeuilles, des porte-monnaie, des montures à cheval et pleins d’autres choses, j’ai donné mon accord pour passer deux fois par semaine pour partager mes compétences avec les autres de la communauté de retournés. J’ai aussi informé d’autres personnes dans les villages hôtes qui fabriquent des chaussures en cuir ou qui ont d’autres compétences de venir avec moi au centre communautaire pour partager nos savoirs, renforcer les liens entre les deux communautés et promouvoir le vivre ensemble.