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Qui sommes nous
Qui sommes nousL'Organisation internationale pour les migrations (OIM) fait partie du système des Nations Unies et est la première organisation intergouvernementale à promouvoir depuis 1951 une migration humaine et ordonnée qui profite à tous, composée de 175 Etats membres et présente dans plus de 100 pays. L'OIM est présent au Tchad depuis 2009.
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Notre travail
Notre travailEn tant que principale organisation intergouvernementale qui promeut depuis 1951 une migration humaine et ordonnée, l'OIM joue un rôle clé pour soutenir la réalisation du Programme 2030 à travers différents domaines d'intervention qui relient à la fois l'aide humanitaire et le développement durable. L'OIM Tchad se concentre sur la réinstallation et les mouvements, la protection et l'aide aux migrants vulnérables, et la gestion de l'immigration et des frontières.
Ce que nous faisons
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Faya – A Faya, la plus grande ville du Tchad saharien, 30 jeunes se sont récemment lancés dans un parcours d'apprentissage qui a changé leur vie, dans le cadre du tout premier programme de formation technique et professionnelle (EFTP) de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) dans le nord du pays. Ce programme a été conçu pour combler le manque de compétences des jeunes Tchadiens des zones rurales et leur donner les moyens de réussir.
Principalement rural, le nord du Tchad (y compris les provinces du Borkou, de l'Ennedi occidental et du Tibesti) présente certains des indicateurs de développement humain les plus faibles du pays. Les faibles taux d'alphabétisation associés à des offres limitées en termes de formation technique et professionnelle entraînent des taux élevés de chômage et de sous-emploi chez les jeunes.
« Aujourd'hui, si vous ne savez pas utiliser un ordinateur, vous ne pouvez pas avoir un bon emploi », déclare Ache, 32 ans, l'une des étudiantes en informatique participant au programme d'EFTP. « C'est pourquoi j'ai choisi d'apprendre l'informatique, pour avoir un meilleur avenir ».
Mère de trois enfants, Ache, 32 ans, jongle avec plusieurs emplois mal rémunérés depuis qu'elle s'est mariée.
« Quand on regarde dans la ville, on voit beaucoup d'hommes travailler dans les bureaux. C'est parce que nous, les femmes, n'avons jamais eu l'occasion d'acquérir les compétences requises. Je suis donc heureuse de suivre ce cours. Je vais aller le plus loin possible et obtenir un diplôme qui m'ouvrira des portes », dit-elle.
En raison du manque de possibilités pour acquérir des compétences utiles sur le marché de l’emploi et de la lenteur du marché du travail, certains jeunes décident de se tourner vers la Libye, parfois même vers l'Europe, à la recherche de meilleures conditions de vie.
C'est le cas de Hamid, un jeune homme de 23 ans qui a abandonné l'école en 2014 à l'âge de 16 ans pour suivre des amis qui migraient vers la Libye.
« On nous a dit qu’on trouverait un bon emploi là-bas, alors on est partis sans même le dire à nos parents », raconte Hamid.
Après quatre voyages infructueux vers la Libye, Hamid a décidé de rester au pays, mais il a été confronté à un dilemme. « Je ne pouvais pas retourner au lycée car j'étais trop vieux par rapport aux autres », explique-t-il.
Pour lui, le programme d'EFTP a été une bouée de sauvetage. « Lorsque j'ai entendu parler du programme de formation professionnelle, j'ai postulé pour étudier l'électrotechnique, car j'y voyais une occasion d'acquérir une compétence et de me réinventer », explique-t-il.
Le programme d'EFTP permet aux jeunes de la région de suivre des formations diplômantes d'une durée maximale de six mois portant sur les connaissances de base en informatique, la maîtrise du français, la couture, les principes fondamentaux de l'électrotechnique, notamment la réparation de panneaux solaires, et la mécanique automobile.
Les femmes et les filles, qui représentent près de la moitié de la population de ces trois provinces, sont majoritairement sous-employées en raison du manque de possibilités d'acquérir des compétences clés pour leur autonomie socioéconomique.
« La plupart des jeunes filles sont mariées après le lycée et ne peuvent pas poursuivre leur apprentissage. C'est pourquoi elles ont les taux de chômage et de sous-emploi les plus élevés », explique Mahamat Allatchi, Directeur du Centre de formation technique et professionnelle de Faya.
Le centre est la seule infrastructure de ce type dans le nord du Tchad et a été réhabilité par l'OIM dans le cadre du programme d’EFTP.
« Le centre a été créé en 2009 mais comme nous n'avions pas d'espace fonctionnel ni d'équipement, il restait désert », explique M. Allatchi. « Maintenant qu'il a été réhabilité, équipé et que des enseignants ont été embauchés, nous constatons un intérêt croissant des jeunes pour l'apprentissage de nouvelles compétences. Cela me donne de l'espoir », ajoute-t-il.
Le premier groupe du programme d'EFTP sera diplômée en février 2022.
Le programme d'EFTP dans le nord du Tchad fait partie du projet intitulé « Donner aux jeunes les moyens de devenir des agents de consolidation de la paix » financé par le Fonds de consolidation de la paix des Nations unies et mis en œuvre conjointement par l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Programme alimentaire mondial (PAM) au Tchad.